Le 14 février dernier, plus de 80 législateurs et responsables des 20 plus grands pays consommateurs d'énergie se sont réunis à Washington
Après la large diffusion du film de AL GORE et le dépôt du rapport du GIEC à Paris, l’existence de l’effet de serre et ses conséquences sont largement admises. La communauté internationale se décide enfin à agir compte tenu des risques économiques prévisibles dus à la détérioration de l’environnement. Les États doivent agir pour relever le défi consistant à maintenir la croissance tout en réduisant le carbone.
L'Europe, les États-Unis, l'Inde, la Chine et 22 autres grands pays émetteurs de CO2 doivent « agir ensemble » pour tenter de venir à bout de ce problème. « Cela revient à reconnaître ce que fait tout le monde et agir ensemble » (STERN).
Le rapport Stern, déposé en octobre dernier, fait une première analyse exhaustive de l'impact économique potentiel du changement climatique et souligne les avantages économiques d’une action pour éviter l’accumulation des gaz à effet de serre dans l’atmosphère :
Si, au cours des deux prochaines décennies, les pays n'agissent pas pour arrêter l'accumulation des gaz à effet de serre dans l'atmosphère, les coûts et les risques globaux liés au changement climatique équivaudraient à la perte d'au moins 5 % du PIB par an. En revanche, une intervention immédiate coûterait à peu près 1 % du PIB mondial chaque année.
Il souligne, d’autre part, que les populations pauvres des pays en développement seraient les plus touchées par des problèmes tels que la sècheresse, les inondations, les ouragans ou l'élévation du niveau de la mer qui empireront sans doute considérablement pendant la deuxième moitié de ce siècle et durant le siècle suivant, à mesure que la planète continue de se réchauffer et que fond la glace polaire.
Cela entraînera de grandes migrations des populations. En effet, un nouveau rapport de la Banque mondiale estime qu'une élévation d'un mètre du niveau de la mer transformerait au moins 60 millions d'habitants de pays en développement, en réfugiés environnementaux.
Monsieur STERN s’appuie sur la Banque Mondiale et le FMI qui disposent d’atouts efficaces, l’aide au développement, pour monter ce qui peut être fait en matière d'adaptation et de réduction des émissions de carbone grâce à des types appropriés d'investissements et d'activités économiques et aider, ainsi à mettre en place des structures incitatives adaptées.
Danièle ROUILLAC