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Le blog écolo : penser loin, agir vite
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8 septembre 2006

Renouveau d’une coopération Franco-africaine via le développement durable:

La situation actuelle :

Une campagne d’opinion, née d’associations ethniques ou culturelles et soutenue fortement par les médias, tend à donner une image distordue et très négative, de la période coloniale de la France.

Une telle présentation de l’Histoire est de nature à influencer durablement l’attitude des jeunes générations et celle des Français d’origine étrangère envers notre pays. Dès à présent, elle trouve un certain écho dans les pays qui nous furent liés dans l’Union Française et la Communauté de 1958.

Même si l’on ne peut écarter quelques errements dans ces relations historiques, il ne faut pas pour autant occulter les progrès de tous ordres (équipement, éducation, santé, etc.) et la paix civile apportée par le régime colonial. La France ne fut d’ailleurs pas la seule puissance à adopter ce genre de relations internationales qui, à l’époque, apparaissaient dotées de bien des vertus.

Les effets d’une telle campagne d’opinion sont dramatiques si l’on examine lucidement le devenir des pays désormais libérés de toute tutelle coloniale explicite. En effet, comme les pays industrialisés, ces pays vont être frappés dans leur développement par les coûts d’accès aux ressources énergétiques fossiles, qui leur seront économiquement inaccessibles dans les prochaines décennies (y compris pour les pays détenteurs de réserves en pétrole ou en gaz, dont la durée de vie physique est du même ordre de grandeur).

Suggestions d’action :

Face à ce coup d’arrêt prévisible dans le développement, il importe que les pays les plus vulnérables inventent et appliquent un nouveau type de progrès, permis par l’utilisation optimale de ressources renouvelables disponibles sur leur territoire.

En effet, les développements technologiques autour de l’énergie solaire, de la valorisation de la biomasse, etC. permettent d’apporter à une population, surtout d’habitat rural, tous les moyens permettant d’atteindre les seuils convenus pour qualifier le développement : fourniture d’eau potable, de moyens de télécommunication et d’éducation, d’hygiène et de santé, etc.

Des expériences ont été déjà conduites sur des points particuliers (pompes à photopiles au Sahel, par exemple). Toutefois, elles ne répondaient qu’à un seul besoin et avaient peu d’implantation dans la culture locale. Les moyens existent maintenant pour conduire des programmes diversifiés avec des chances raisonnables d’efficacité technique et économique.

Afin de relancer un dialogue innovant et de bon aloi avec des pays de notre ancienne sphère d’influence, il pourrait être intéressant de monter une opération triangulaire au niveau d’une province rurale (d’un pays d’Afrique de l’Ouest, par exemple).

Les partenaires en seraient les suivants :

-          le pays d’accueil, bien sûr, chargé de l’information des populations bénéficiaires et de l’aménagement administratif nécessaire au programme,

-          la France, par ses entreprises et ses fournisseurs de matériel spécialisé (ainsi que par son savoir-faire, construit sur plusieurs décennies dans le domaine des énergies renouvelables)

-          la Banque mondiale et autres organismes de financement (y compris humanitaires), sur l’aspect financier d’un programme forcément coûteux.

Les bénéfices attendus d’une telle opération seraient multiples :

-          fierté pour le pays d’accueil d’avoir inventé un mode de développement utilisable dans « l’après-pétrole » par quelques milliards d’êtres humains,

-          maintien sur leur territoire de populations attirées actuellement par le mirage urbain, dans leur pays ou à l’étranger,

-          illustration concrète de l’efficacité des idées que nous soutenons, dans un domaine trop largement encombré par le verbe de gauche…

Les multiples relations humaines, économiques et industrielles nouées entre la France et le pays accueillant l’expérience, contribueraient à combattre efficacement le climat délétère qui tend à s’installer dans le dialogue de la France avec ses anciens partenaires de la période coloniale.

Gauthier VINSAC

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