La défense de l'environnement exige de nous une rupture fondamentale
Par Nicolas Sarkozy
Président de l'UMP
Tribune parue dans Le Figaro du 8 novembre 2006
L'écologie est aujourd'hui un défi majeur du développement durable. L'appel de Nicolas Hulot à signer le Pacte écologique replace cet enjeu au coeur du débat. Oui, notre avenir est menacé par le réchauffement climatique, la disparition de nombre d'espèces et l'impact sur la santé des pollutions diverses.
Aujourd'hui, les discours rivalisent d'excellence écologique et d'exemplarité. Les Français n'ont pourtant pas à rougir. Les émissions de gaz à effet de serre qui sont à l'origine du réchauffement climatique sont inférieures de 21 points à la moyenne mondiale, en particulier grâce à notre parc nucléaire. Depuis quatre ans, la production d'électricité d'origine éolienne a été multipliée par 14 et la qualité de l'air s'est améliorée de 12 % dans les villes. Dans les Hauts-de-Seine, nous introduisons les produits bio dans les cantines. Le ministère de l'Intérieur met en place une stratégie ministérielle du développement durable. J'ai demandé que les véhicules de police soient approvisionnés en biocarburants et que l'on prenne les dispositions pour que les documents électoraux soient imprimés sur du papier éco-responsable. J'ai obtenu que les prochains contrats de projet entre l'État et les Régions soient soumis au principe de neutralité des émissions de gaz à effet de serre.
Ces quelques exemples montrent qu'au-delà des discours de la gauche, la droite agit et que la situation s'est améliorée. Faut-il rappeler qu'en 2002, la France était pointée du doigt par l'Union européenne car elle n'avait pas trans posé 32 directives sur l'environnement ? Nous n'avons plus un seul texte en retard. Faut-il rappeler que la directive sur les OGM tant critiquée par le Parti socialiste a été votée en 2001 ? Faut-il encore rappeler que les actuels candidats socialistes à la présidentielle n'ont pas voté la charte de l'environnement qui inscrit ce droit dans la Constitution ? Pour autant, nous ne sommes pas encore en capacité de relever les défis majeurs qui nous attendent, notamment la lutte contre le réchauffement clima tique et la préservation de la biodiversité. La solution n'est pas de condamner nos enfants à vivre dans la pénurie. La solution est d'innover pour que le progrès consomme moins, notamment moins de pétrole.