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Le blog écolo : penser loin, agir vite
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29 juin 2006

OGM: un sujet témoin

Entretenues par le spectacle quotidien d’événements de plus en plus amplifiés, nos sociétés sont traversées par un certain nombre de peurs sanitaires et environnementales. Le risque n’est désormais plus contenu par-delà les frontières. Réel ou supposé, il inquiète. Nous semblons vulnérables à mesure que les progrès technologiques se développent. Comme si les matières oubliaient leur objet d’étude. L’absence de réponses fiables nourrit cette inquiétude et s’il est un « sujet-témoin » de cet état de société, c’est bien celui des Organismes Génétiquement Modifiés.

Issu de la recherche en génie génétique et en biologie moléculaire, le travail sur les OGM est tantôt présenté comme une source de vastes progrès technologiques. Faire pousser du blé dans le désert, nourrir une partie de notre planète – le mirage de l’Afrique –, dépolluer certains sols grâce à des bactéries, et accomplir des bonds thérapeutiques. Tantôt, les OGM sont perçus comme facteur de risques. Sanitaires, on ne connaît pas les effets que leur assimilation aura sur l’organisme. Environnementaux, on évalue difficilement l’impact des manipulations sur une parcelle de champ, par exemple, ni sur celles qui sont à proximité.

Et au milieu du gué, le consommateur.

Voilà un sujet qui nous interdit les pratiques d’antan, où chaque discipline, chaque instance de pouvoir, travaillait seule et dans l’ignorance du citoyen. Le sujet des OGM, symbole de cette question-pivot de la santé et de l’environnement – nouvelle dialectique –, impose de réunir les acteurs du pouvoir politique et de la Recherche.

Doublement impliquée, la Recherche est à l’origine des innovations issues du génie génétique, et apporte son expertise sur l’évaluation des risques pour la santé et l’environnement. Face à l’incertain, la Charte constitutionnelle de l’environnement, dont nous fêtons ce mois-ci le premier anniversaire, a consacré le principe de précaution (article 5). Il doit désormais inspirer les autres textes. Principe d’action, le principe de précaution appelle à développer la recherche tout en permettant la protection du citoyen. Là est le rôle du législateur.

Le Parlement examinera dans quelques jours un Projet de loi consacré aux OGM. S’il apparaît insatisfaisant en certains endroits, il devenait urgent que la France transpose les directives européennes et prenne des dispositions sur l’encadrement des OGM.  Un Conseil des Biotechnologies, composé de scientifiques, sera crée, chargé d’orienter les choix du gouvernement. N’est-ce pas là un signe du bon mode opératoire ?

Le débat doit avoir lieu. Dans les hémicycles et dans de nouvelles enceintes. Il faut engager un dialogue permanent, où chacun peut y trouver sa place. Le sujet des OGM est à la croisée des enjeux et ne doit être confisqué.  Il impose de repenser nos modèles de société et de développement. Il invite à reformuler la notion du progrès.

NKM

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Commentaires
M
Il y a un organisme qui se pare du titre pompeux d' "institut" et qui publie chaque année, un rapport sur la situation des OGM dans le monde et ce, dans une vingtaine de langues ! Excusez du peu...<br /> <br /> Cet organisme, l'ISAAA, financé essentiellement par des firmes de biotechnologies présente depuis des années une vision totalement idéalisée de la situation. Par exemple, lorsque l'Indonésie disparait d'une anné sur l'autre de la carte mondiale des produteurs d'OGM, cela est passé sous silence.<br /> <br /> C'est de cet organisme que les chiffres et les "exploits" des OGM sont répétés partout dans le monde, de NewYork à Djakarta, par des gens qui ne demandent jamais à cet oganisme de citer ses références.<br /> <br /> Un réseau écologiste a décidé de faire ce que peu de journaliste au monde on fait concernant les OGM : vérifier les sources... <br /> <br /> Voici ce contre rapport sur les OGM qui lui cite toutes ses sources et références. Pour des millers de d'agriculteurs dans le monde, le monde enchanté des OGM a tourné au cauchemar...<br /> <br /> Voici le lien :<br /> http://www.amisdelaterre.org/Les-OGM-pas-aussi-performants-qu.html <br /> <br /> Bonne lecture <br /> <br /> MH
U
- Les semanciers qui prônent les OGM en prétextant un bienfait pour l'humanité. Ne serait-ce pas l'appat du gain qui pousse ce lobby puissant à exercer des pressions dont les grosses sociétés sont capables. Si les semanciers vendent "aux pays les moins développés" des semences qu'ils seront obligés de racheter l'année suivante parce que leur cultures produiront des semences stériles. Est-ce vraiment généreux d'obliger les gens à racheter tous les ans ces semences. Que se passera-t-il lorsque presque toutes les semences seront stériles et qu'ils ne sera donc plus possible d'en fournir pour les années suivantes ?<br /> <br /> - ne sera-t-il pas trop tard lorsqu'effectivement les effets des OGM se feront ressentir chez l'homme ? <br /> Quel est proportionnellement le temps qu'il faut à l'homme pour que les problèmes apparaissent comparé au temps qu'il faut pour un rat ? <br /> Ces problèmes ne seront-ils pas associés à d'autres causes pour en cacher l'origine exacte, comme cela a déjà été fait par le passé (Amiante, retombées nucléaires, etc.) ?<br /> <br /> - Je ne peux pas croire les gens qui tentent de nous rassurer en disant qu'ils maîtrisent la situation, combien de fois cela a été dit sans être vrai ! La contamination des cultures saines est une réalité !<br /> <br /> Je trouve également que le débat autour de l'OGM ressemble étrangement aux débats de santé publique sur les sujets du Nucléaire (et de ses lignes à très hautes tension) ou du téléphone portable/antennes relais.<br /> Il y a toujours beaucoup d'argent associés à ces sujets, les effets néfastes étant souvent sous-estimés pour des raisons financières.<br /> <br /> Je ne suis pas contre la technologie et la recheche, je suis contre son utilisation abusive et non respectueuse de l'environnement et de l'homme.<br /> <br /> L'agriculture raisonnée existe, il ne s'agit pas de continuer à cultiver avec des angrais parce que l'on ne souhaite pas de la culture OGM, ce serait comme remplacer le Nucléaire par des centrales à charbon.<br /> <br /> Toutes ces technologies peuvent provoquer des perturbations importantes sur l'environnement, et leur importance est toujours lié au temps d'exposition.<br /> <br /> En conclusion, je pense donc que moins nous serons exposés à ces technologies, moins ces technologies auront d'impact sur notre santé et celle de la Nature.
J
http://video.google.fr/videoplay?docid=-8996055986353195886<br /> <br /> J'apprécie beaucoup la campagne de Monsieur SARKOSY et parce que je lui fais confiance, je lui demande ce qu'il pense du site précité.<br /> Merci de votre attention.
F
Soit vous avez des liens directs avec la filière OGM, soit vous en êtes une marionnette ou <br /> <br /> une victime malgré vous.<br /> <br /> On ne se bouscule pas pour présenter des études prouvant l'innocuité des OGM. Pourtant les <br /> <br /> multinationales OGM ont bien essayé. Malheureusement, lors de certaines de ces études, des <br /> <br /> animaux sont morts. On aurait voulu que tout cela reste confidentiel, mais par malchance <br /> <br /> toute la communauté scientifique l'a su. Espérons que les gens honnêtes sauront se faire <br /> <br /> plus entendre que les semenciers puissants qui ont intérêts à faire oublier tout ça.<br /> <br /> Ou alors, peut-être choisira-t-on de faire comme avec les huîtres récemment : "des rats <br /> <br /> sont morts ? peu importe, ça ne prouve pas que cela soit dangereux pour l'homme."<br /> C'est le choix qu'ont fait les Etats-Unis : ignorer complètement le principe de <br /> <br /> précaution. Cela fait dix ans que les Américains mangent des OGM. Ils s'en portent bien...<br /> <br /> Voilà donc pour ce qui concerne les risques pour la santé.<br /> Maintenant admettons que l'on soit sûr que tous les OGM soient inoffensifs.<br /> Admettons qu'un jour on soit même absolument certains qu'il n'y a aucun risque pour la <br /> <br /> santé. Supposons...<br /> Il resterait alors quand même un gros problème, et même le principal problème selon moi : <br /> <br /> la Biodiversité.<br /> <br /> Les intérêts des grands semenciers des OGM vont complètement à l'encontre de la <br /> <br /> Biodiversité. Le jour où on aura des OGM inoffensifs, il faudra encore de sacrés <br /> <br /> gardes-fous, certainement pas défendus par les multinationales, pour garantir la <br /> <br /> biodiversité.<br /> Il s'agit d'un phénomène qui uniformise les espèces végétales. Une espèce OGM, soit disant <br /> <br /> plus performante, se voit choisie au profit de toutes les autres, elle est vendue à grande <br /> <br /> échelle, comme un banal produit issu de l'industrie, c'est l'uniformisation en <br /> <br /> agriculture, la fin de la biodiversité. Cette plante choisie se retrouve plus tard <br /> <br /> défaillante, en fait, un parasite résistant voit le jour, il décime alors l'espèce entière <br /> <br /> car elle est uniformisée. Les paysans qui dépendaient de ces cultures se retrouvent alors <br /> <br /> sans rien. Comme simple citoyen informé, j'ai déjà entendu ce scénario à répétition <br /> <br /> arriver en Afrique et en Inde.<br /> <br /> Pour le moment les OGM ne nous apportent toujours pas de réduction de la faim dans le <br /> <br /> monde, pourtant ça fait bien au moins dix ans qu'on nous en parle. Par contre les <br /> <br /> catastrophes dues aux OGM, elles, se sont bien multipliées pour les plus pauvres de la <br /> <br /> planète.<br /> <br /> Les Français, eux, l'ont bien compris, 70 à 80 % d'entre eux sont contre les OGM.<br /> Mais les enjeux sont tellement énormes pour les multinationales OGM, qu'ils ne comptent <br /> <br /> pas s'arrêter là, puisqu'il s'agit de passer d'une agriculture libre à une agriculture <br /> <br /> payante, qui rendrait les paysans du monde entiers dépendants financièrement. Les enjeux <br /> <br /> sont donc tellement géants, que les multinationales sont prêtes à tout, même si l'opinion <br /> <br /> est contre. Elles ont désormais choisies de passer en force quelle que soit l'opinion. On <br /> <br /> veut nous mettre devant le fait accompli, grâce à la pression sur nos députés européens, <br /> <br /> cela a été possible. Les cultures expérimentales (légitimes selon moi) existent, mais avec <br /> <br /> des protections contre la propagation aux champs voisins complètement illusoires. Nous <br /> <br /> allons être devant le fait accompli, avec des OGM sans que nous l'ayons choisi. C'est déjà <br /> <br /> le cas en Espagne où j'ai passé un an.<br /> <br /> <br /> Nicolas Sarkozy, dans son Grand Discours sur l'Environnement, a défendu la biodiversité. <br /> <br /> J'espère qu'il se fait correctement informer pour savoir ce que cela veut dire.<br /> <br /> François C
O
Blog sur les OGM<br /> <br /> Régler la question des OGM par un slogan simpliste « 80 % des français n’en veulent pas » bonheur 91 13 juillet 2006 est faire preuve d’une grande désinvolture face à un problème aussi important pour l’avenir de la planète .Sur les 4 questions posées par BVA à 1003 personnes en janvier ; aucune ne concerne les connaissances des sondés sur les avantages ou inconvénients que présente cette technique ! ….Comme le signale Jean Paul OURY dans son excellent livre « La Querelle des OGM » Comment le consommateur pourrait prendre position puisqu’il ne peut pas juger directement du sujet ; mais est obligé de construire son jugement à partir de ce qu’il lit ou ce qu’il entend sur le sujet . La plupart ne connaissent des OGM que les prises de positions de certains groupuscules aux motivations suspectes affichées complaisamment à la une des journaux <br /> <br /> Henri Poincaré le mathématicien 1854-1912 disait « Douter de tout ou tout croire ce sont deux solutions également commodes qui l’une et l’autre nous dispensent de réfléchir »<br /> <br /> Ce sont des motivations idéologiques qui sont les moteurs de la contestation anti-OGM menées par les partis du refus. Ces groupes réclament haut et fort un débat sur le sujet, et fuient la confrontation lorsque les chercheurs les y invitent .Par contre, avec la complicité des médias ils monopolisent la communication pour diffuser des peurs virtuelles à partir d’exploitation d’expérimentations que les auteurs eux mêmes se refusent à interpréter ( expérience Losey sur le papillon Monarque) <br /> Roger-Gérard Schwartzenberg ministre de la recherche sous le gouvernement Jospin déclara notamment : « Le discours des militants anti-OGM est partiel et fragmentaire quand il fait silence sur les perspectives ouvertes par les cultures transgéniques... On ne peut comprendre le refus de savoir, le refus de l’acquisition des connaissances. Cette attitude anti-rationaliste doit être déplorée... <br /> <br /> Pour les personnes plus intéressées par l’évolution des techniques que par les considérations politiques et qui acceptent de réfléchir sur ce que PGM peuvent apporter à l’humanité, il est très facile d’obtenir les informations de ceux qui les détiennent . En premier un site www.ogm-debat.fr répond de manière objective à la plupart des interrogations des internautes . Il y a aussi une littérature importante des pro et des anti OGM . Citons au hasard un livre anti « OGM Le vrai débat » par Gilles-Eric Séralini professeur en Biologie moléculaire La référence scientifique des anti …qui reconnaît des caractères positifs aux OGM .Il dit page 10 ; « Il serait irrationnel de penser qu’une technique aussi puissante que la transgénèse ne présente aucun avantage ou au contraire aucun risque » Plus loin page 55 « le transfert d’un gène de riz sauvage résistant par nature à une maladie ( la nielle bactérienne) dans une variété de riz plus goûteuse et productive, mais sensible à la maladie est un exemple d’OGM les plus utiles et les plus propre sur le plan génétique »<br /> <br /> Les perspectives de contribution des PGM à l’améliorations de conditions de vie de chacun qu’il soit Consommateur , Citoyen, ou Agriculteur sont immenses.<br /> <br /> Citons deux exemples de sociétés Françaises<br /> <br /> L’agriculture est accusée d’utiliser beaucoup d’eau pour l’irrigation . La société Biogemma avait implanté a Antoing dans le Puy de Dôme une parcelle d’essai sur la tolérance à la sécheresse d’un maïs après introduction d’un gène de Sorgho . Ce protocole d’essai pourrait déboucher sur une solution bénéfique pour l’ensemble des populations et pour les agriculteurs dans une meilleure gestion de l’eau . Comme les autres, cet essai qui ne faisait prendre aucun risque à l’environnement à été détruit le 2 juillet par des irresponsables<br /> <br /> Depuis 7 ans la société Meristem Thérapeutics étudie la production de lipase gastrique à partir de maïs transgénique. afin de limiter les effets secondaires des traitements contre la mucoviscidose. Après les attaques régulières de forcenés irresponsables la société est au bord du dépôt de bilan ( JDD du 16/07)<br /> <br /> Presque certains que les sanctions judiciaires ne seront jamais exécutées ; les vandales qui s’identifient en « Faucheurs Volontaires » sont chaque années de plus en plus actifs Ils revendiquaient 6100 adhérents lors de leur Assemblée générale à Cournon dans le Puy de Dôme le 16 juillet 2006. Pourtant, leurs méthodes sont très condamnables En 2003, un grand éditorialiste Laurent JOFFRIN dans le Nouvel Observateur peu suspect de sympathie libérale expliquait :José Bové applique en France des techniques de désobéissance civile venues d’ailleurs . Dans la ligne des Gandhi, de Luther King et de certains théoriciens américains . Il viole la légalité consciemment au nom d’une légitimité qu’il juge supérieure. Ses provocations sont soigneusement calculées pour obtenir l’écho médiatique maximal, et organiser sa propre victimisation. L’ennui, c’est que cet usage de l’illégalité a été imaginé pour lutter contre des pouvoir tyranniques – l’apartheid, le pouvoir colonial ou les lois discriminatoires . Est-il justifié dans un état comme la France ? On en doute<br /> <br /> Malgré cela partout dans le monde de plus en plus d’agriculteurs CHOISISENT de cultiver des PGM sur des millions d’hectares .De nombreux pays se sont joints aux Etats Unis au Canada, à l’Argentine, au Honduras à l’Afrique du Sud à l’Espagne ( 80.000 ha) etc ….<br /> <br /> <br /> En Chine, en 2002, soit 5 ans après la première commercialisation du coton Bt, cette culture représentait 51 % de la surface totale de coton1. En 2001, l’augmentation de revenu net était estimée à 500 dollars US par hectare, avec un gain de rendement de 10 % et une diminution de la quantité d’insecticide utilisée de 62 %.<br /> <br /> Février 2005 Le Mexique le berceau du maïs légalise les cultures trangéniques en adoptant une « Loi de Biosécurité » La loi assure que cette nouvelle technologie utilisée de manière responsable pouvait être bénéfique au pays.<br /> <br /> Mars 2005 Le congrès Brésilien a adopte un projet de loi dite de « bio-sécurité » qui autorise et réglemente la recherche, la culture et la commercialisation des OGM<br /> <br /> Juin 2006 Au Burkina Faso, le gouvernement du pays « des hommes intègres » a adopté les biotechnologies, parce que, estime-t-il, elles peuvent contribuer à la réalisation des objectifs de développement durable. Cette adoption s'est concrétisée en 2003 par les expérimentations sur le coton transgénique en raison non seulement des dégâts causés par les parasites qui s'attaquent aux capsules et aux feuilles du cotonnier mais surtout, de l'utilisation de plus en plus croissante des pesticides pour lutter contre ces ravageurs.<br /> <br /> En France malgré une pression terroriste ,pour la première année il était prévu 5000 hectares ensemencés en maïs par des agriculteurs voulant se protéger de la Pyrale<br /> <br /> Monsieur André CHASSAIGNE député communiste du Puy de Dôme secrétaire de la mission parlementaire sur les OGM dans un interview le 12 juillet 2006 déclarait :Nous sommes obligés de constater que la culture des OGM augmente partout dans le monde. Ni la France et ni l’Europe pourront arrêter ce processus . Notre responsabilité politique exige donc, plutôt que de suivre la politique de l’autruche de contrôler cette évolution . <br /> <br /> Parlons des peurs largement et politiquement exploitées que suscitent cette technologie :<br /> <br /> 1°) des risques pour la SANTE :<br /> Ce type de risque existe avec d'autres technologies utilisées pour améliorer les plantes. Cela signifie que ces risques ne sont pas liés particulièrement à cette technologie des PMG.<br /> <br /> Même avec des aliments conventionnels non transgéniques, il y eu dans le passé des accidents. Les plus anciens se souviendront du « Pain Maudit » de PONT SAINT ESPRIT en Août 1951 ou plus de 300 personnes étaient atteints d’hallucinations .On suppose que c’était dû à l’Ergot de seigle ….( produit naturel)<br /> <br /> Depuis les contrôles sanitaires avant mise sur le marché ce sont considérablement améliorés ; et Marc Mennessier le 5 septembre 2005 relatant un article SCIENCES & SANTE pouvait dire : « A ce jour aucun problème de santé, qu’il s’agisse de toxicité ou d’allergénicité, n’a pu être spécifiquement attribué à un OGM sur le marché » Conclusions rendue par les experts de l’AFSSA , et aussi en 2002 par les Académie de Médecine et de Pharmacie <br /> « Un fait mérite d’être souligné : cela fait une dizaine d’années que des aliments issus de végétaux transgénique sont régulièrement consommés aux Etats Unis( ou 45 % des Maïs et 85 % des soja sont OGM ) ainsi qu’ au Canada, en Argentine ou en Espagne. Or aucun effet négatif sur la santé humaine ou animale n’a été signalé à ce jour »<br /> <br /> 2°) Les risques de propagation des pollens …et irréversibilité<br /> L’annonce de situations apocalyptiques sur les éventuelles « Pollutions ou Contaminations » des cultures conventionnelles ou biologiques par le pollen des plantes OGM et l’irréversibilité de la situation fait partie de la panoplie du contestataire naïf ou de mauvaise foi anti OGM .. Suivant une dialectique très au point, le pollen des plantes OGM serait conquérant, fécondant , colonisateur de toute végétation de sa parenté . <br /> Les productions de PGM sont soumis aux règles adoptées avec succès par les producteurs de semences et qui leurs permettent d’obtenir des lignées pures. : Isolation des ilôts de production par des cultures de protection, éloignement des cultures et différenciation des dates de floraison . Heureusement aussi , la nature est bien organisée, et a établi de nombreuses barrières pour protéger la multitude d’espèces qui si trouve de relation adultérine. En suivant l’odyssée d’un grain de pollen, l’on s’aperçoit qu’il est par lui même peu mobile, surtout pour le maïs dont les panicules mâles ne sont pas visitées par les pollénisateurs, que son pouvoir fécondant est très limité dans le temps ( quelques heures et beaucoup moins par forte chaleur) Que pour une fécondation accidentelle il doit y avoir : corrélation de floraison avec la plante hôte, que celle-ci ne dispose pas dans sa famille de pollen suffisamment fertile ; et qu’enfin le phénomène physiologique d’auto incompatibilité n’ait pas fonctionné . <br /> Pour reprendre l’interview de Monsieur Chassain, secrétaire de la mission parlementaire sur les OGM : « Le risque écologique de la culture d’OGM serait faible et maitrisable « <br /> L’irréversibilité d’un croisement accidentel était l’argument choc des opposants aux PGM ,. Celui-ci vient d’être contredit par deux constatations ;<br /> Au Mexique dans la province Oaxaca , sur une variété locale de maïs une signature transgènique avait été trouvée. Cette découverte avait fait l’objet de publication ( controversée d’ailleurs) dans la revue de référence Nature . ( affaire Quist et Chapela) Mais l’année dernière, et toujours dans la revue Nature est paru un nouvel article qui relate une étude sur deux années portant sur les maïs de la région incriminée, et qui a analysé 153.000 grains de maïs. Les résultats sont tous négatifs, il n’a pas été possible de retrouver cette signature de maïs transgènique <br /> Le Colza peut accidentellement se croiser avec des plantes très apparentées telle la ravenelle Une étude de l’INRA a montré que le nouveau gène d’un colza transgènique qui avait été transmis à la ravenelle, avait disparu de ces populations de ravenelles au bout de 4 années …<br /> <br /> 3°) Les Brevets sur le vivant<br /> I l serait dangereux de laisser s’établir un monopole de la production d’OGM du même type que celui de Microsoft dans l’informatique . Malheureusement, les énormes préjudices subis par la destruction de leurs parcelles d’essais ont découragé la plupart des semenciers européens qui ont abandonné cette recherche coûteuse les uns après les autres ; Les anti-OGM ont ainsi favorisé une situation néfaste de non concurrence et de confiscation des ressources génétiques. <br /> Il sera souhaitable que les états européens se dotent d’une législation pour éviter une telle dérive <br /> Espérons que la recherche public qui avait si bien réussi à assurer la mutation dans les années 1970 avec la création des maïs hybrides Français puisse en collaboration avec la recherche Européenne bénéficier des ressources pour s’imposer dans cette discipline afin d’affiner nos connaissances Si la recherche s'interrompait sur un domaine en évolution aussi rapide, il est à craindre que la France prendrait un retard impossible à rattraper et qu’elle devienne alors totalement dépendante des autres pays De nombreux chercheurs formés dans les universités et les laboratoires français pourraient alors être conduits à poursuivre leurs travaux à l'étranger.<br /> Pour conclure un passage du livre de Dominique Bodin-Rodier « La Guerre alimentaire à commencé édition 2000 : « La France ne doit pas entrer dans le siècle biothech avec des idées romantiques d’avant l’électricité et des peurs médiévales qui ne peuvent qu’accroître son retard et sa vulnérabilité »
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