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Le blog écolo : penser loin, agir vite
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26 août 2006

De la mondialisation et du développement durable

De la mondialisation au concept de développement durable. « Il y a assez de tout dans le monde pour satisfaire aux besoins de l'homme mais pas assez pour assouvir son avidité » (Gandhi) La mondialisation est devenue une réalité à laquelle il est impossible d'échapper. La Terre est une. Les flux de population, de matières, d'informations, comme les flux financiers croissent et s'entremêlent de façon exponentielle, le tout rapporté en images aux extrémités de la Terre, par les télévisions du monde entier. Internet illustre tout particulièrement cette ère de la mondialisation. Parallèlement, l'impact négatif des activités humaines sur l'environnement - à la fois local et global - ne fait plus guère de doute. Derrière le concept - un peu flou et extensible à outrance – de développement durable, se dessine un projet de société novateur, un changement de modèle global qui invite à une approche systémique des problématiques posées à l'humanité de ce début de nouveau millénaire. L'homme est au cœur du concept de développement durable, donnant au concept une dimension tout à la fois philosophique, pragmatique et éthique. Prôner un développement durable est à la fois une grande ambition et un projet global aux exigences souvent élevées. C'est, en amont, avoir fait le constat de l'impossibilité géophysique autant que sociale de poursuivre avec le modèle de développement qui a prévalu depuis la révolution industrielle, et de façon plus prégnante, au cours des décennies passées. Notre planète Terre est finie, limitée et assujettie dans le même temps à des forces démographiques et économiques de plus en plus puissantes, susceptibles de pouvoir l'anéantir si l'on n'y prend garde. Il ne s'agit pas de donner dans un quelconque catastrophisme de mauvais aloi, ni de jouer les oiseaux de mauvais augure. Il s'agit d'ouvrir grand les yeux sur la réalité présente et les perspectives – pour le moins délicates - qui se dessinent, pour être à même de mobiliser l'ensemble des acteurs : citoyens, pouvoirs publics, collectivités locales, entreprises, organismes de toute nature. Car l'engagement de tous sera absolument nécessaire. La « révolution » à entreprendre ne peut être déléguée à quelques uns ; elle exige – par son ampleur – l'adhésion du plus grand nombre et l'implication pleine et entière de chacun à son niveau. Redonner du sens « Gouverner, c'est prévoir ». Un projet politique responsable doit intégrer la réalité de notre monde, en percevoir les grandes évolutions, comprendre les enjeux du temps présent et des temps à venir, pour être à même d'anticiper les obstacles, d'éclairer l'avenir et d'accompagner le nécessaire changement des comportements individuels et collectifs. Cela n'ira pas sans grandes remises en causes, sans révolution mentale, sans efforts individuels et collectifs. Il ne s'agit toutefois pas d'aller vers une société de privation, mais certainement vers une société de modération. Une société « d'abondance frugale » - selon l'oxymore de Jean-Baptiste de Foucaud - dans laquelle l'être l'emporte sur l'avoir, et au sein de laquelle la production et la consommation cessent d'être des finalités, pour redevenir des moyens, parmi d'autres, de contribuer à l'épanouissement de l'Homme. Notre époque se caractérise par la profusion des moyens et la confusion des fins se désolait Albert Einstein. Nul doute que le développement durable peut apporter une réponse à ce constat amer, lui qui est « la chance unique et probablement ultime de redonner du sens au progrès » (Nicolas Hulot).


Ghislain Gomart

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Commentaires
B
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D
Ce "penser autrement la mondialisation" partait si bien ...<br /> mais à partir de la ligne "Gouvernance mondiale" : patatras !<br /> Tous les espoirs de voir "penser autrement" s'écroulent un à un :<br /> si même dans l'utopie on rêve d'entériner le statut spécial d'un fonctionnariat à vie,<br /> si l'imagination doit faire rêver de société "à trois vitesses" , de "négligences sanctionnées par une mise à pied temporaire et sans salaire",<br /> ... on va finir par avoir peur de l'imagination, et l'utopie finira par faire plus peur que sourire !
D
Ce "penser autrement la mondialisation" partait si bien ...<br /> mais à partir de la ligne "Gouvernance mondiale" : patatras !<br /> Tous les espoirs de voir "penser autrement" s'écroulent un à un :<br /> si même dans l'utopie on rêve d'entériner le statut spécial d'un fonctionnariat à vie,<br /> si l'imagination doit faire rêver de société "à trois vitesses" , de "négligences sanctionnées par une mise à pied temporaire et sans salaire",<br /> ... on va finir par avoir peur de l'imagination, et l'utopie finira par faire plus peur que sourire !
O
Réflexions d’un citoyen du monde sur l’essentiel<br /> <br /> Où sommes nous ?<br /> <br /> Nous évoluons sur une planète privilégiée perdue dans un univers hostile fait de roches, de gaz de particules, et soumis à des températures extrêmes. <br /> Cet univers a-t-il été conçu ou non par un dieu « créateur » ? Personne ne peut apporter à ce sujet de réponse pertinente. Le problème religieux doit donc se cantonner au niveau de la conscience individuelle et non collective. <br /> La vie a envahi la terre ; trois règnes s’y côtoient : l’animal, le végétal, et le minéral. <br /> Mais au cours de ces deux derniers siècles, un animal : l’homme, a pris le contrôle de l’ensemble, or, visiblement la situation lui échappe, et il ne sait comment gérer cette planète dont il s’est arrogé la propriété. <br /> Où allons nous ?<br /> En voici quelques raisons : <br /> Une trop rapide augmentation de la population, multipliée par six en deux siècles, appelait de profondes transformations sociales, mentales, économiques et d’infrastructures sans communes mesures avec les moyens disponibles et les politiques suivies durant la même période. <br /> En même temps que le nombre de bras augmente les besoins en main d’œuvre diminuent, du fait de la mécanisation, de la robotisation et de la course à la productivité. <br /> Une fraction non négligeable de la population, ne dispose pas de moyens d’existence décents, tandis qu’une infime minorité accumule des richesses de façon démesurée. <br /> L’homme, excelle dans les sciences, et la production, mais il est totalement dépassé aux plans: politique, économique et même philosophique. <br /> Arrêtons là le constat, et donnons-nous comme objectif d’imaginer un type de société ou l’humanité toute entière trouve sa cohésion et gère « en bon père de famille », l’ensemble de la planète <br /> Que souhaitons nous ?<br /> Comme nous le constaterons ci-dessous, c’est une utopie techniquement réalisable, mais mentalement impossible car nous avons des difficultés à abandonner nos repères habituels<br /> Quatre questions essentielles pour le devenir de l’humanité <br /> 1/ - Population : Combien d’hommes la planète peut-elle accueillir sans mettre en cause les équilibres naturels ?<br /> 2/ - Moyens d’existence : Comment permettre à chaque individu de se nourrir d’être protégé soigné, éduqué tout au long de sa vie ?<br /> 3/ - Sécurité : Comment assurer la sécurité collective et individuelle ?<br /> 4/ - Environnement : Comment laisser à nos successeurs une planète non épuisée ou dégradée ?<br /> Que pouvons nous ?<br /> Voici les réponses que j’entrevois au plan « technique » <br /> Gouvernance mondiale <br /> Confier à un gouvernement mondial, (émanant d’une ONU redéfinie) les grandes orientations de l’humanité. Ce gouvernement disposerait de deux atouts majeurs : d’une monnaie unique et d’une armée mondiale constituée de l’ensemble des armées nationales <br /> Il serait le garant des droits de l’humanité, des droits de l’homme, et du droit au travail pour tous. <br /> (Prévoir une organisation de ce pouvoir excluant toute dérive dictatoriale).<br /> Les notions de pays, et de nations ne seraient nullement remises en cause Par contre les régimes seraient obligatoirement des démocraties. <br /> 1 / - Population<br /> Nous savons calculer la population globale admissible en fonction des ressources planétaires et du niveau de vie <br /> Par exemple actuellement (1,2 milliards d’habitants peuvent vivre comme un américain moyen, ou 33,6 milliards comme dans les pays les plus pauvres)<br /> Nous sommes 6,5 milliards d’hommes sur terre et ce chiffre s’accroît d’un milliard tous les douze ans Une politique contraignante de limitation des naissances permettrait de réguler ce « paramètre » en posant comme donnée fondamentale qu’il est préférable d’éviter une naissance que de tuer un être humain par la sélection naturelle, la misère ou la guerre <br /> Limiter les naissances : on sait faire<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> 2 / - Moyens d’existence<br /> Le développement des techniques et plus particulièrement de la robotisation laisse de plus en plus de monde en dehors du circuit traditionnel du travail. <br /> Parallèlement une quantité énorme de taches utiles, ne sont pas accomplies, car elles apparaissent contre-productives <br /> Or, dans le droit de l’humanité figure un droit au travail pour tous. <br /> La solution consiste à concevoir une société à deux vitesses et un financement adapté : - Un circuit traditionnel du travail soumis aux critères habituels de rentabilité. (Sans commentaires) <br /> - Un circuit social chargé de proposer obligatoirement un emploi à tous ceux qui n’ont pu s’intégrer ou se maintenir dans le circuit traditionnel, il est financé par la planche à billets mondiale. (Voir ci-dessous)<br /> Les tâches susceptibles d’être réalisées dans ce second circuit sont innombrables, en voici quelques exemples : (surveillance et soins aux personnes âgées, aux enfants, aux infirmes, amélioration du cadre de vie dans un quartier, une ville, un pays, entretien des forêts, reboisement, formation des adultes, lutte contre la désertification, soutien scolaire, actions citoyennes, etc., etc.) <br /> Des critères de rentabilité doivent être pris en compte dans ce second secteur afin que tout salaire versé corresponde à un travail effectif, utile et de qualité. Les négligences sont sanctionnées par une mise à pied temporaire et sans salaire. <br /> Tout travail procurant un pouvoir d’achat, le secteur concurrentiel s’en trouve dynamisé. <br /> Concrètement : les salaires sont plus attractifs dans le premier circuit que dans le second. Chacun trouve néanmoins, un emploi correspondant à ses mérites et motivations et peut passer d’un secteur à l’autre. <br /> Financement du secteur non concurrentiel : <br /> Le gouvernement mondial a la maîtrise de la monnaie unique. Celle-ci ne peut donc s’apprécier ou, se déprécier par rapport à aucune autre. Il convient seulement de conserver un équilibre entre le montant global de la monnaie émise et le volume total des biens et services proposés. Cela est rendu possible grâce à un circuit court de la monnaie. <br /> En résumé, le gouvernement mondial édite de la monnaie qui lui permet de payer tous les travailleurs du service non concurrentiel <br /> Une consommation normale s’effectue tout au long de l’année, consommation à laquelle doit s’adapter et répondre le secteur concurrentiel. <br /> En fin d’année les particuliers qui souhaitent épargner, ne peuvent conserver que 10% (par exemple) de leur gain annuel, le reste est annulé. <br /> Chacun étant garanti de percevoir des revenus tout au long de sa vie, la thésaurisation ne s’impose plus, et la discrimination par l’argent disparaît. Seul, le train de vie distingue les plus productifs, et les plus créatifs. On peut envisager qu’une grille des rémunérations impose qu’aucun homme ne puisse percevoir un salaire ou revenu supérieur, par exemple, à 100 fois le salaire minimum. La motivation reste cependant suffisante pour que le génie humain continue de s’affirmer. <br /> Le montant des retraites est indexé sur le salaire moyen perçu au cours de la vie active. <br /> La mendicité est interdite sauf éventuellement pour raison spirituelle <br /> Les handicapés perçoivent le salaire minimum s’ils ne peuvent travailler<br /> Du travail et des moyens d’existence pour tous : on sait faire !<br /> <br /> 3/ - Sécurité<br /> - Sécurité collective <br /> Il faut absolument retirer à tous les chefs d’état le droit et la possibilité de faire la guerre. A cet effet toutes les armées sont placées sous l’autorité du gouvernement mondial. Chaque état fournit et entretient le contingent qui lui est assigné, mais celui-ci est cantonné, 50% sur le territoire national, 50% à l’étranger, afin d’échapper à toute tentative d’utilisation de l’armée nationale par les gouvernements locaux. Chaque état doit donc héberger sur son territoire en contre partie, une quantité équivalente de militaires étrangers. <br /> L’armée mondiale intervient à l’initiative du gouvernement mondial pour régler toute velléité de conflit. <br /> -- Sécurité individuelle <br /> Police et gendarmerie disposent également des moyens militaires (non utilisés en permanence), pour leur action de prévention ou de répression. <br /> Les prisons sont supprimées. (Elles n’ont pas prouvé leur efficacité) Toutefois, la société doit se protéger efficacement contre tous ceux qui l’agressent. <br /> Les peines prévues par le code pénal totalement révisé, sont de deux sortes : <br /> - Travaux d’intérêt général pour les premiers délits mineurs, et les délinquants récupérables. <br /> - Amputations physiques graduelles pour les fautes graves et les récidivistes conformément au code pénal révisé, (à partir d’une phalange d’un doigt) La peine est exécutée en milieu hospitalier spécialisé. Le condamné retrouve ensuite sa place dans la société et conserve son droit au travail, toutefois une période probatoire est exigée durant laquelle le délinquant est doté d’un bracelet électronique. Cette proposition à priori choquante paraît cependant plus humaine, mieux adaptée et plus dissuasive que les solutions actuelles.<br /> Une variante aux propositions ci-dessus consisterait à laisser le choix au condamné entre une peine traditionnelle (prison), ou une amputation avec remise en liberté immédiate. Personnellement entre cinq ans de prison et l’amputation d’un doigt, je choisirais la seconde solution <br /> <br /> Assurer la sécurité individuelle et collective : on sait faire<br /> <br /> 4 / -Environnement <br /> Actuellement, la protection de l’environnement grève les prix de production, on fait donc semblant de prendre en compte ce problème, mais en réalité, il est largement marginalisé. Les océans se vident de leur faune, les puits de pétrole s’épuisent, les nappes phréatiques se dessèchent, les forêts disparaissent, la planète se réchauffe etc etc <br /> Le droit au travail et la monnaie unique permettent de traiter cette question au fond, et d’inverser la tendance à la dégradation. De très grands travaux peuvent être entrepris tels que reconstitution des forêts tropicales, arrêt de la désertification, reconquête progressive des déserts, recyclage systématique des matières premières, dépollution des sites, amélioration des paysages urbains, recherche d’énergies nouvelles, et non polluantes etc.<br /> Protéger l’environnement : on sait faire !<br /> <br /> Utopie ou non ? <br /> A priori, tout ceci procède du rêve et ne peut être suivi d’effet car les mentalités ne sont pas prêtes aux nécessaires adaptations<br /> Pouvoir n’est pas vouloir !<br /> On ne sait pas faire !<br /> - Dégager un consensus<br /> - Prévoir et organiser<br /> - Changer d’échelles de valeurs<br /> <br /> Avant de renoncer il serait bon, sous l’autorité de l’ONU, que chacune de ces suggestions soit soumise respectivement à des groupes de philosophes, de scientifiques, d’économistes, et de politiques d’horizons différents, en leur demandant : <br /> D’en faire une critique comparative et constructive par rapport à la situation actuelle <br /> De vérifier leur cohérence et leur faisabilité <br /> En cas d’adhésion significative à ces principes, il leur appartiendrait également d’échafauder un calendrier sur une cinquantaine d’années pour la préparation et la mise en œuvre toujours sous l’égide de l’ONU. <br /> Mais là encore nous sommes en pleine utopie, car : <br /> L’ONU ne peut être mandatée que par des gouvernements <br /> Or, aucun gouvernement ne cautionnera, une future amputation de ses prérogatives sur les deux pôles du pouvoir que sont l’armée et la monnaie. <br /> Si une action doit se dessiner, pacifiquement elle ne peut démarrer que de la base, organisée en associations : locales, nationales, internationales. Il est certain qu’un foisonnement d’idées pourrait en sortir via internet prouvant que d’autres choix sont possibles essentiels et urgents. <br /> Lorsque les médias s’empareront à leur tour du sujet, les responsables politiques aiguillonnés par leur base seront enfin contraints de s’occuper des vrais problèmes de l’humanité. <br /> Michel Odinot <br /> odinot.michel@neuf.fr <br /> PS : Le contenu de ce texte peut, sans autre accord, être amélioré et utilisé par tous ceux qui s’intéressent au sujet et souhaitent le prendre à leur compte.
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